Les Hasards De La Guerre
Les hasards de la guerre n'étaient pas la seule menace à peser sur le premier consul. Les jacobins, pas plus que les royalistes, n'avaient baissé les armes. La police de Fouché les surveillait étroitement, les journaux d'opposition étaient interdits mais, dans l'ombre, les plus décidés persévéraient dans leur volonté de se débarasser de Bonaparte. Le 24 décembre 1800, alors que la voiture du premier Consul en route pour l'Opéra empruntait la rue Saint-Nicaise, une machine infernale explosa dans un vacarme assourdissant, soufflant toutes les vitres alentour, blessant et tuant des dizaines de victimes. Il s'en était fallu de quelques secondes que l'attentat n'atteignît sa cible. Tout montrait que les royalistes avaient fomenté ce complot, mais Bonaparte se refusa à l'admettre. Croyait-il vraiment à la culpabilité des jacobins ou voulut-il profiter de la circonstance pour s'en débarasser? On les arrêta, on les jugea, on les déporta pour la plupart, on les exécuta pour certains. Dans cette affaire précise, ils n'étaient pas coupables, mais Bonaparte a toujours préféré l'efficacité politique à la justice. Or, à ce moment-là, il travaillait à réconcilier les français, à fondre les élites de l'Ancien Régime avec celles qui sortaient de la Révolution: le Jacobin s'offrait comme l'adversaire idéal. Si vous aussi, vous désirez assister aux aventures de la guerre, ce n'est plus la peine d'aller dans le passé.
Via: Jeux De Sniper